DPC : l'intervention
Dans tout cancer il est recommandé
d'avoir une activité physique adaptée, j'ai fait le plus possible
de yoga à la maison et de marche. Quelques jours avant l'entrée à
l'hôpital, j'ai avalé de l'Oral Impact, de petites briques alimentaires à fins médicales : il faut emmagasiner beaucoup de calories, vitamines et minéraux pour permettre au corps, qui va perdre en muscles du fait de l'opération et du repos consécutif, d'avoir assez d'énergie pour cicatriser.
La veille de l'opération je suis entrée à la fois stressée et avec l'envie d'y aller. Je me sentais prête. J'ai demandé de quoi dormir car j'avais peur de ne pas y parvenir.
Le jour J, on est généralement réveillé assez tôt car l'intervention est longue, aussi on passe souvent en premier : une grande chance de passer tôt, l'angoisse est limitée. Tout est très bien expliqué, on se prépare : asepsie, tenue de salle d'opération (charlotte, blouse, sur-chaussures), puis on quitte la chambre dans notre lit roulant.
Il y a parfois un peu d'attente avant d'entrer au bloc car il faut que le personnel qui va préparer le patient soit bien présent.
Pas d'inquiétudes, juste hâte d'être endormie, pleinement confiante : confiance dans le chirurgien, pleine d'espoir que cette intervention puisse bien avoir lieu, ce qui n'était pas certain à 100% dans mon cas.
Le bloc, c'est beaucoup d'appareils inconnus, des lumières un peu vives, des écrans, et aussi beaucoup de soignants autour de nous et rien que pour nous : à nous parler, rassurer, vérifier plusieurs fois notre identité, expliquer ce qui va être fait dans les minutes qui vont suivre. C'est d'abord le passage du lit à la table d'opération. Puis -l'énumération est peut-être un peu dans le désordre- :
- pose d'électrodes/capteurs (pour mesurer pression artérielle, oxygénation du sang, rythme cardiaque, etc) en haut du buste et sur le front,
- pose de la péridurale, d'une perfusion au bras pour passer le produit anesthésiant,
- installation de l'oxygène dans le nez au moyen de « lunettes », etc.
Le moment le plus agréable : celui où on nous met une « couverture chauffante ». Il s'agit d'un simple drap en tissu très léger dans lequel un tube souffle de l'air chaud. Peut être pour procurer détente et donc relâchement des muscles ?
En dernier arrive l'autre moment que j'aime par-dessus tout : l'injection de l'anesthésie, avec le décompte et la visualisation d'une image positive pour un réveil facile.